lundi 10 juin 2013

40ème semaine

Lundi 10 juin :

Pas grand chose à raconter si ce n'est qu'il pleut et que je me suis faite avoir par la météo ce matin. Au moment de m'habiller, j'ai jeté un coup d'oeil par la fenêtre et j'ai décrété que le temps nuageux se maintiendrait et que je n'avais pas besoin de prendre de veste (ben tiens). Evidemment, il y a plu toute la journée, je me suis promenée en petit pull fin à manche courtes, sans parapluie non plus puisqu'il a rendu l'âme, et dans le bus j'ai bien pris conscience de ma connerie en voyant tout le monde avec une veste sur les épaules. C'est à dire qu'avec mon pull vert pastel 1) je ne faisais pas la maligne parce que j'étais trempée et 2) j'aurais pu aller à un enterrement déguisée en Casimir que ça aurait fait le même effet. Même ma voisine de bus m'a fait la réflexion : "Olala, vous êtes rigolote avec votre petit pull... C'est vrai que ce matin il ne pleuvait pas encore hein ?". J'espère juste ne pas avoir pris froid... Des fois, trop d'optimisme tue l'optimisme. 

Il n'empêche que c'est pas plus mal que le temps soit un peu caca, la pluie a au moins le pouvoir prodigieux de faire tomber les pollens au sol et de rafraîchir un peu l'atmosphère qui se faisait bien lourde après cinq jours où la température a aisément dépassé les 25/30 °C.

Photo : un lac aux environs de Schwerin prise depuis le train lors de mon voyage vers Rostock

Mardi 11 juin :

Le temps me rend folle. Un coup il fait 15/20 °C, gris avec du vent et on supporte bien un pull et deux minutes après il fait grand beau, 30 °C et je sue comme une bête. Du coup, tout ça m'a bien fatiguée et je suis restée chez moi cet après-midi pour faire une sieste et reprendre des forces. J'ai un week-end scout qui arrive et je préfère économiser mes forces. 

Sinon, j'ai fait un jogging aussi. J'ai réussi à courir 2,5 kms en 14 minutes et sans pause. Pour une asthmatique allergique aux pollens, je suis drôlement fière de moi. Ça me fait un bien de courir... vous ne vous imaginez même pas !

Mercredi 12 juin :

Grâce à la météo, j'ai changé deux fois de tenues et deux fois de chaussures aujourd'hui. Ce matin, il faisait trop froid pour que je me découvre. Et puis le temps est devenu lourd et en fin de compte, la soleil a fini par se pointer. Donc j'ai opté pour une jupe cet après-midi... mais il y avait du vent. Call me Marilyn. Bon, j'ai fini par assumer d'avoir le cuissot à l'air et la jupe qui remonte jusqu'à ras la vertu. Pas le choix en même temps. Tout ça pour qu'en fait je me pointe à la fac après avoir donné mon cours particulier d'allemand et que je ne trouve pas la salle dans laquelle je devais rattraper mon cours. Alors j'ai fait demi-tour aussi sec. Joie. Au final, j'en ai profité pour m'acheter une robe salopette inspiration sixties chez H&M à 10 € au lieu de 25. Je crois que mon erreur de salle était un signe du destin en fait. au prochain capotage d'emploi du temps, je me mets en quête d'une jupe longue.

Sinon, pendant mon cours particulier, une de mes élèves m'a donnée un poster de Bill Kaulitz (immense, j'ai poussé plein de hihiihi d'hystérie) et on a discuté de Tokio Hotel, Justin Bieber et One Direction dont elles sont fans. Et au fur et à mesure de la discussion, voilà pas qu'elles me sortent : "Mais au pire, essaye de devenir la copine de Bill". Ma pauvre... c'est pas faute d'y avoir déjà pensé, hahaha. Je les aime bien ces deux ados, on s'entend bien toutes les trois :)

Jeudi 13 juin :

A l'heure où je vous écris, une quinzaine de gens qui habitent dans ma résidence sont dehors, torses nus (des Erasmus, si j'en juge par le fait qu'ils parlent anglais). Il y a un orage monstrueux, c'est l'Apocalypse, il y a des éclairs de tous les côtés et ils braillent comme des gorets, à moitié à poil, en faisant des pompes. D'habitude, je n'aime pas l'orage mais avec les 40 °C en plein soleil d'aujourd'hui, ça va faire drôlement du bien ! Le ciel s'est couvert très très vite, il faisait beau quand je suis allée me doucher et pof, quand je suis ressortie, le ciel était devenu tout noir. Ça fait bizarre de voir le ciel si sombre alors que nous sommes habitués à avoir des couchers de soleil tardifs depuis plusieurs jours. Vu la tête du paysage à travers ma fenêtre, je pense qu'il va être bien vénère et qu'il va durer longtemps.

Pardon, j'étais obligée (surtout que je ne sais pas d'où ça sort mais le bassiste et le batteur sont torse poil)
Je voulais mettre le clip mais il est bloqué par la GEMA, la SACEM allemande

Pour en revenir à la chaleur d'aujourd'hui, nous étions en cours dans une salle au rez-de-chaussée avec d'immenses baies vitrées. Et évidemment, je m'étais assise pile poil dans l'angle maudit où le soleil tapait sur ma table. J'ai littéralement rôti pendant deux heures et la fenêtre laissée entrouverte n'a pas aidé du tout. Et la prof, même voyant qu'on agonisait de chaud ne voulait pas nous lâcher plus tôt. Aaargh. J'ai au final survécu mais j'avais une sale mine en sortant. C'est très humain de se plaindre de la chaleur alors qu'il y a deux semaines à peine on se plaignait du froid... (très français aussi, peut-être ?)

Sinon, je ne pense pas écrire d'article ni demain ni ce week-end car je participe à la 72-Stunden-Aktion, action de solidarité organisé par la fédération allemande des associations catholiques dont la DPSG, mouvement scout allemand dans lequel je suis engagée, fait partie. C'est un projet qui se déroule pendant 72 heures dans tout le pays et en même temps et au cours du quel nous devons relever une mission/un défi de solidarité. Cette année, nous sommes envoyés dans une école pour construire un jardin en pente, si j'ai bien compris de ce que mes collègues m'en ont dit. Ils annoncent super beau ce week-end, je pense que ça va être drôlement chouette ! D'ailleurs, je parlais il y a quelques temps des inondations qui sévissent en Allemagne et certains groupes scouts autres associations catholiques qui habitent dans les régions touchées vont filer un coup de main pendant le week-end et je trouve ça bien chouette.

En parlant de scouts, et donc un peu de camping quoi puisque mon sac de couchage va reprendre du service depuis mon camp de l'été dernier *minute d'émotion pour lui, musique solennelle et main sur le coeur*, ce soir j'ai mangé des spaghettis à la bolognaise et c'était le plat que ma mère préparait quand nous étions en camping et qu'il pleuvait dehors. Depuis, j'ai toujours associé l'odeur de la bolognaise avec le crépitement de la pluie. Plat de circonstance pour ce soir donc.

4 commentaires:

  1. Yeah, c'est clair que la météo est assez déprimante ces temps-ci : trop chaud pour étudier sur la terrasse, ou bien trop gris et une légère pluie qui balaie notre moral en même temps.
    J'espère que ça ira mieux en juillet/ août ! Avec tout tes projets, j'imagine comment ça pourrait devenir frustrant de rester enfermé dans un bateau dix jours à cause de la pluie :(

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    1. Après on dit souvent que "n'importe quel idiot peu camper par beau temps et seule la pluie révèle le scout" mais c'est vrai qu'il serait dommage de passer 10 jours sous la flotte, surtout qu'on va aussi apprendre à manœuvrer le bateau alors si le temps n'est pas au beau fixe, ça sera beaucoup moins agréable... Mais on verra, la météo a encore de la marge pour se remettre d'aplomb ;)

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  2. C'est clair que tu dois avoir l'habitude de camper par tout les temps. Mais quand même, c'est plus agréable quand il fait bon. ;)
    La toute première fois de ma vie que j'ai "campé", c'était pour un festival. J'étais très impatiente de dormir sous une tente. Journée caniculaire, je suis avec une amie et on plante la tente avant de profiter des concerts. Vers 18h, une tempête ravage le site. C'était la panique, on s'enfonçait dans la boue, des arbres étaient déracinés, on ne savait pas ce qu'il se passait (on parlait pas la langue...), mon gsm débordait de messages de mes proches inquiets qui ont entendu la catastrophe aux infos mais que j'avais pas le temps de rappeler. On a juste ramassé notre sac à dos et laissé la tente et le matos de camping sur place avant de marcher sans but dans la nuit pendant deux heures avant que quelqu'un vienne nous chercher pour nous ramener à la maison. Je suis restée assez traumatisée de cette expérience, surtout le lendemain en prenant conscience du bol que j'ai eu d'être sous le seul chapiteau qui a tenu le coup et que d'autres festivaliers moins chanceux ont perdu la vie. Depuis lors, j'ai toujours un peu d'appréhension quand je vais camper et qu'on annonce du mauvais temps...

    Enfin, ça c'était pour l'épisode "racontage de vie".

    Oh, tu vas carrément apprendre à manœuvrer le bateau ? ca va être une belle expérience ça !

    *mon Dieu, que ce commentaire est long*

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    1. Olala, j'en avais entendu parler de ce festival... une tragédie. J'ai déjà vécu une tornade en camping avec mes parents, quelques bons orages avec les scouts mais jamais de truc vraiment vraiment grave... J'espère que ça ne se produira jamais. Au moins vous avez eu le bon réflexe de tout laisser en plan et de partir, c'est la meilleure chose à faire des ces cas-là, courir vite et loin.

      Effectivement, j'ai eu déjà de nombreuses occasions de camper sous la pluie, mes deux derniers camps en sont la preuve et il est certain que c'est toujours mieux quand il fait beau ^^ Surtout qu'aux scouts on est dehors tout le temps (sauf en cas d'événements météorologiques conséquents, évidemment) donc la pluie rend tout un peu plus compliqué.

      En espérant que mon camp de cet année soit donc moins pluvieux que les deux derniers ^^"

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