mercredi 3 avril 2013

Quand faut y aller, faut y aller...

Mercredi 03 avril :

Bon, après six jours de glandouille chez moi, il faut bien que je reprenne les cours à un moment donné. Aujourd'hui, j'ai donc recommencé un peu à bosser pour la fac, histoire de me remettre dans le bain. J'ai d'abord préparé un peu le plan de ma présentation sur l'étude comparative de la population franco-allemande, que je tiens le 18 avril, pour mon cours d'Etudes comparatives franco-allemandes. J'ai bien avancé, reste plus qu'à mettre tout ça en forme. C'est fou comme j'ai pu trouver beaucoup d'infos. Au début, je me disais que tenir une présentation de vingt à trente minutes à l'oral c'était beaucoup. Et puis je me suis rendue compte que j'avais tellement de matière et que je devais tellement présenter ça de manière cohérente (les autres étudiants sont allemands natifs) pour qu'ils comprennent tous que woah, ça fait du taf. Pas mal de boulot en perspective !

Parce que j'ai la flemme et que je dois aller prendre ma douche, voici quelques photos prises pendant mes vacances de février, au bord d'un lac à côté de chez moi. A l'époque, il faisait beau et chaud, j'étais même allée faire un footing en short. J'ai besoin de soleil, au secours !











Jeudi 04 avril :

Breaking News, aujourd'hui il a fait soleil. Oui, c'est suffisamment rare pour être mentionné. D'ailleurs pour fêter ça, j'avais mis un short. Parce que bon, au bout d'un moment, les jeans et les chaussures fourrées hein... y'en ai un peu marre. Le gros effet pervers de tout ça en revanche, c'est que mes allergies sont bien revenues aussi. J'ai passé la journée à renifler, avoir la gorge qui gratte et tout ça. C'est extrêmement désagréable. Je sens que les semaines à venir ne vont guère être plus réjouissantes... le printemps, c'est les chemises Liberty mais les pollens aussi. Bordel.

Sinon, je n'ai pas eu cours ce matin mais comme j'avais donné une mauvaise adresse mail au prof et qu'il n'avait pas pu me prévenir, il est venu à la fac exprès pour me le dire de vive voix. J'ai trouvé ça tellement gentil... En sachant que j'ai un prof absent demain aussi, j'aurai eu en cumulé deux cours cette semaine. Et pourtant je suis crevée. J'ai terminé à 18h15 ce soir, il est presque 22h30, c'est passé tellement vite. C'est fou. De plus que depuis le passage à l'heure d'été il fait jour vachement tard alors je suis toute décalée. Genre à huit heures du soir, il ne fait pas encore nuit. C'est fou. Mon corps n'a tellement plus l'habitude de tout ça...

Mis à part ma journée fascinante, hier avec une copine on discutait des Chtis à Miami, Nabilla et consorts et de comme ils n'étaient pas franchement malins. En suivant son conseil, j'ai regardé le film Idiocratie (ou Idiocracy) qui raconte, en gros, l'histoire d'un type vivant en 2005 mais qui suite à une expérience ratée se retrouve plongé en 2505. En l'espace de 500 ans, l'intelligence de la population a dramatiquement diminué et tous sont devenus des débiles profonds et des feignasses de premier ordre. D'un côté c'est très inquiétant, de l'autre j'avais envie de les secouer. Si jamais ça vous tente, il est dispo assez facilement en streaming.

Vendredi 05 avril :

Ça a été une journée bien triste. On a appris le décès du concierge de notre résidence. Un petit mot dans la cage d'escalier. C'est triste parce que ce monsieur là, c'était un mec bien. Gentil, serviable, toujours là pour rendre service ou ouvrir la porte quand tu revenais avec les bras chargés de courses. C'est lui qui nous a donnés les clés de nos chambres, qui nous a fait visiter. C'est la première personne qu'on a vue en arrivant. C'est d'autant plus triste qu'il est décédé hier et que beaucoup d'entre nous l'avaient vu hier ou avant hier justement. J'arrive pas à croire que je ne verrai plus ni lui ni sa Twingo sur le parking. C'est tellement bizarre. Du coup, dans le hall, beaucoup ont déposé des bougies et des fleurs. Je suis allée acheté un bouquet de tulipes à Netto, au coin de la rue, et j'ai croisé sur mon chemin beaucoup d'étudiants qui avaient fait de même. J'ai trouvé ça très émouvant de tous nous voir marcher, la mine fermée et le bouquet dans la main. Je suis contente que notre concierge ne soit pas parti tout seul et que beaucoup de gens l'aimaient. Plus tôt dans la soirée, une délégation est passé faire le tour des chambres pour récolter de l'argent afin de faire faire une couronne de fleurs pour l'enterrement et donner le reste à sa veuve. Il avait au moins un fils, qui avait à peu près mon âge.

C'est fou comme on n'accorde pas assez d'importance aux gens. C'est fou comme on ne profite pas assez de la vie. Une de mes copines Erasmus disait qu'on pleure parce qu'on n'a pas de stage ou qu'on a loupé un exam mais en fait... est-ce que tout ça c'est ce qui importe le plus ? Est-ce qu'au final, le plus important ce n'est pas de passer du temps avec ceux qu'on aime et leur dire qu'on les aime justement. L'ambiance est bien morose à la résidence. J'espère que le soleil va vite revenir. Monsieur M., vous me manquerez.


Du coup, comme ce soir ce n'était pas trop la frite, j'ai regardé l'Auberge espagnole avec mon ours en peluche sur les genoux. J'ai eu la larmichette à l'oeil à la fin du film, quand il s'en va et dit au revoir à tout le monde. Dire que pour moi aussi c'est bientôt fini... Demain promis je vous poste mon bilan.

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