vendredi 31 mai 2013

Petit filou, va !

Vendredi 31 mai :

Comment ça on n'est pas le 31 octobre ? Comment ça la météo est toute pourrie ? Allez, plus que deux jours de temps bof bof et à partir de la semaine prochaine c'est love to love you baby, il devrait faire beau.

Avant de vraiment commencer cet article, je remercie Musti pour son commentaire qui m'a beaucoup touchée. Je vais répondre sur ton blog à toi mais merci merci merci ! Par la même occasion, je remercie les lecteurs de l'ombre qui ne laissent pas forcément de commentaires mais qui sont là quand même à lire mes âneries tous les jours depuis plus de huit mois.

Voilà. Dooonc aujourd'hui parlons de triche, parlons de filous, parlons de la famille italienne dans laquelle je donne des cours d'allemand. C'est vrai que lorsque je la compare aux autres familles dans lesquelles je donne des cours, j'y vois des différences grosses comme ça. Déjà, ils ne sont pas très à cheval sur la ponctualité. "Boooh tu arrives à 15h10, c'est pas grave. Et puis ouais, tu pars quand tu veux." J'ai quelques origines italiennes, je suis déjà allée à Rome alors je sais que les italiens sont des rusés en général. Même qu'ils ne mettent pas de casque à moto et qu'ils grillent les feux rouges. Mais quand mercredi le père de famille m'a sorti que "La semaine prochaine on n'est pas là mais on va signer la fiche de présence pour que tu sois payée quand même", je l'ai regardé avec des yeux ronds comme des soucoupes. Voyant que je ne réagissais pas, il me demande qui saura que la famille est partie pendant une semaine. Je réponds que personne. Il me dit que "Hé bah voilà, on signe, et puis c'est tout !". J'ai failli ouvrir la bouche pour lui dire que "Ha ben oui, moi je veux bien mais c'est pas très très réglo tout ça" mais je crois qu'il n'aurait pas compris pourquoi je refuse de l'argent facile comme ça. En gros il m'a fait une offre que je ne pouvais pas refuser. Alors j'ai hoché la tête (surtout que les italiens haussent le ton même s'ils parlent gentiment alors tu as constamment l'impression de te faire engueuler) et j'ai mis de côté ma rigueur germanique trente secondes. Après tout, c'est mon petit côté mafieux.

Donc voilà ti pas que je serai quand même payée pour des cours que je ne donnerai pas la semaine prochaine. Hé ouais. Je vous avais dit que je kiffe mon job ?

Sinon, pas grand chose à dire à part que j'ai testé pour vous les Kinder Joy, sorte d'évolution des Kinder Surprise. C'est toujours du chocolat avec une surprise dedans mais : l'oeuf est en plastique, tu dois manger le chocolat à la spatule en plastique fournie dans le paquet et, oh misère, il y a des bouboules de chocolat à la noisette dedans et j'y suis allergique (coucou tous les boutons que je vais me taper dans les jours qui viennent). Donc un conseil : si votre môme est allergique aux noisettes, évitez les Kinder Joy. Enfin moi j'dis ça pour rendre service... En cadeau j'ai eu un gugusse avec cinq yeux qui lève les bras, indispensable.

Très bon week-end à vous !

Photo d'un parterre de tulipes, quand il faisait beau à Heilbronn

jeudi 30 mai 2013

Des nouvelles du front !

Jeudi 30 mai :

Comme vous l'avez sûrement remarqué, je me suis faite plutôt discrète depuis que je suis revenue de mes quelques jours à Rostock et à Hambourg. La raison est très simple : je traverse depuis quelques semaines une grosse période noire et ça ne va pas fort du tout. Je commence vraiment à avoir le mal du pays et surtout, très très envie de tout plaquer et rentrer chez moi. Ça allait tellement mal après mon long week-end de l'Ascension que j'ai pris la décision avec ma mère de passer ma semaine de vacances de Pentecôte en France pour recharger mes batteries.

Je suis revenue depuis dimanche soir, ça va mieux mais je trouve le temps incroyablement loooooong. J'avais déjà connu ça lors de mon séjour de huit mois en Angleterre. Les deux derniers mois m'avaient paru interminables, là c'est pareil. Il ne me reste que deux mois de cours mais j'ai l'impression qu'il m'en reste six. Et le fait que tous mes copains français soient déjà en vacances me fiche un gros coup au moral.

Sinon, pour vous raconter ce début de semaine :

Lundi en cours d'allemand, on a commencé à parler de l'Allemagne, géographie, politique etc. Hors, dans ma classe, il y a le (fameux) étudiant Erasmus espagnol qui a un avis tranché sur tout et se réfère constamment à l'Espagne, ne jure que par son pays d'origine et a une ouverture d'esprit comparable à celle d'un bulot. Je disais donc, on parlait de l'Allemagne du nord et du sud, de la mentalité des gens et là, voilà ti pas qu'il nous sort que "Ouais, dans le nord les gens sont pas sympas, dans le sud ils sont trop cools". Alors voilà, son gros souci, c'est qu'il n'y a aucune nuance dans ses propos, tout est toujours tout noir ou tout blanc mais il n'y a pas de juste milieu. Si vous saviez comme c'est pénible... J'ai envie de lui en balancer une dès qu'il ouvre la bouche tellement son niveau de langue me consterne (oui, en plus d'être un peu déprimée, je manque de tact en ce moment) et ces jugements à l'emporte-pièce niveau élève de 6ème, je trouve ça navrant. Oui, il est vrai que les allemands du sud sont plus enthousiastes que leurs compatriotes du nord, beaucoup plus en retrait. Mais les hambourgeois ne sont pas "méchants" ou pas sympas pour autant... Bref, en plus de huit mois d'Erasmus, ce garçon n'a visiblement pas encore tout compris à l'ouverture d'esprit que requiert une expatriation. M'enfin.

Sinon, je suis tombée sur cet article via un des mes potes sur Facebook : Pourquoi les allemands ne savent pas flirter que je résumerai par cette phrase, citée dans l'article : "Jamais un Allemand ne peut arriver à cette brillante liberté de plaisanterie." Non pas que les allemands soient des gens antipathiques, c'est juste qu'ils sont sérieux tout le temps et ne feront jamais de blagues just for fun comme ça pour déconner. Tant de pragmatisme et de réalisme, c'est parfois déstabilisant. Un jour, je vous ferai un article à haute teneur encyclopédique sur les allemands.

Anyway, aujourd'hui en Allemagne c'est férié et on fête  Corpus Christi (une Ascension bis), ou Fête Dieu en français, fêtée en Suisse mais pas en France. Et comme ça tombe un jeudi, ma fac nous offre aussi le vendredi donc j'ai un joli pont de quatre jours devant moi. Joie !

Pour finir ce billet sur une note photographique :

Coucher de soleil sur Hambourg, le samedi 11 mai vu depuis ma chambre d'auberge de jeunesse


Une famille cygne au complet, photographiée hier en début d'après-midi à Heilbronn
(les bébés sont trognons tout plein)

lundi 20 mai 2013

Escapade à Hambourg

Après nos pérégrinations à Rostock, c'est vers Hambourg que Camille et moi sommes allées terminer notre pont de l'Ascension. Malgré le temps un peu capricieux (c'est typique de Hambourg il paraît) (tout comme c'est aussi typique de Stockholm), nous y avons passé un très bon séjour.


Prérequis

Tout d'abord, en ce qui concerne l'hébergement, réservez un lit en dortoir dans le flambant neuf Generator Hostel. Situé à deux pas (littéralement) de la gare centrale, il est super moderne, la déco est très sympa, leurs petits déjeuners déglinguent tout - oui c'est important - et leur literie est... comment vous dire ? C'est la première fois que je dors aussi bien en auberge de jeunesse. Non seulement les lits sont déjà faits quand vous arrivez et c'est appréciable de ne pas jouer au macaque en lit superposé pour déplier le drap housse et vas-y que je me cogne la tête mais en plus ils sont d'un confort presque indécent. Imaginez que lorsque que vous vous couchez, vous vous faites littéralement avaler par le drap housse molletonné et la couette moelleuse vous prend dans ses bras telle Morphée. 

Les gros plus, auberge ultra moderne oblige, c'est que :
- il y a des prises (électrique et USB) à la tête du lit ainsi qu'une veilleuse. Extrêmement pratique quand il s'agit de faire charger son portable en pleine nuit sans réquisitionner la prise électrique à côté de la porte d'entrée. Et puis on garde son téléphone à l'oeil aussi du coup, c'est pas plus mal. 
- un petit paravent en plastique cache le visage du soleil et des regards des autres colocataires. Indispensable pour préserver un peu d'intimité (et éviter de coller un image cauchemardesque à ta voisine d'en face avec ton air de revenue d'entre les morts au réveil).
- il y a des toilettes et une salle de bain dans la chambre. Genre inside quoi. C'est un peu petit mais tellement confortable. 
- possibilité de réserver un lit dans des dortoirs uniquement féminins. Ça ne m'a jamais dérangée de partager ma chambre avec des mâles mais il y en a pour qui ça peut peser pour ou contre dans la balance (il paraît que dans les dortoirs uniquement pour filles il y a une coiffeuse/commode devant le miroir, qui est en plus plus grand - ils ont pensé à tout ou alors les architectes étaient des nanas, je ne vois que ça).
- il y a la wifi dans tout l'auberge, il suffit de demander le code d'accès à la réception.
- l'auberge a aussi un coin bar, un coin café et propose des soirées à thèmes.
- il y a deux ascenseurs et c'est très bien.
- enfin, il est situé à quelques petits mètres de la gare centrale (mais les chambres restent quand même silencieuses et calmes) et sa situation fait qu'il est très simple de visiter tout ce qu'il y a à voir à Hambourg à pied ou alors de chopper un S-Bahn en presque moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

Evidemment, comme toutes les auberges de jeunesse qui ont du succès, elle est tout le temps pleine et il faut s'y prendre vraiment à l'avance si on veut avoir un lit.

Hambourg, mode d'emploi

Le centre-ville de Hambourg se visite très bien à pied et c'est très agréable. Si vous ne voulez pas voir le port tout de suite, allez faire un tour vers Europaspassage, centre commercial gigantesque, puis vers la Rathaus (mairie) dont l'architecture envoie quand même du costaud et les bords de l'Alster dans le quartier de Jungfernstieg. Vous apercevrez des arcades blanches au bord d'un canal qui ne manqueront pas de vous rappeler Venise. Si vous voulez rire un peu de votre condition d'étudiant fauché qui mange des pâtes tous les jours, faites un tour sus les arcades et regardez les prix des articles qui y sont vendus. Hambourg est une ville très riche et ça se voit : petites mamies avec carrés de soie autour du cou et messieurs détendus de la Rolex se côtoient dans des salons de thé hors de prix alors que toi, avec tes Converses à 13 € de chez H&M, tu promènes ta coupe de caniche nain parce que tu as oublié ton parapluie (n'allez pas à Hambourg sans parapluie, conseil d'amie). 

La mairie, ses canaux et ses arcades



Une fois que vous aurez bien magasiné/fantasmé sur les vitrines, descendez doucement vers Speicherstadt en passant par la Johanniskirche. La dame à l'accueil est d'une gentillesse sans nom, parle français et l'église est plutôt jolie. A l'époque, l'armée de Napoléon s'en est servie de grange ou d'étable, je ne sais plus trop. Après ça, les canaux de la Speicherstadt sont à vous. La Speicherstadt c'est quoi ? C'était l'ancienne ville où les marchandises étaient stockées puis vendues. Si les canaux ne vous ont pas encore séduits, alors ce seront les grands bâtiments en briques rouges et lettres dorées qui feront le travail. D'ailleurs, j'ai décidé un jour d'habiter dans cette maison là, en plein milieu.


Dire que je suis tombée sous le charme est un euphémisme et j'ai passé l'après-midi a poussé des Oh et des Ah d'admiration, en prenant 500 photos à la minute comme un touriste japonais. Ensuite, dirigez-vous vers HafenCity le nouveau quartier fraîchement sorti de terre. Ambitieux projet de réhabilitation urbain, c'est un quartier résolument moderne qui allie design, surfaces vitrées et matériaux modernes. En regardant à travers les fenêtres, vous pouvez jeter un coup d'oeil à l'intérieur des appartements qui doivent coûter au moins un bras, l'épaule qui va avec et un rein par mois. Le prix du luxe en bord de mer... Puis, continuez votre promenade vers l'Elbphilarmonie, toute nouvelle salle de concert encore en construction qui devrait ouvrir au printemps 2017. Par contre, vous avez le droit de vous extasier devant le bâtiment et sa structure originale mais n'en touchez pas un mot aux hambourgeois : ils en ont ras la casquette. Les travaux prennent des retards considérables, c'est un gouffre financier (elle coûterait 789 millions d'euros si les travaux marchent comme c'était prévu) et puis il faut dire que le design de la chose n'est pas très très heureux (et puis les grues, ça leur ruine un peu leur joli port quoi). 


Une fois votre petit tour terminé, vous pouvez vous rendre à la Michaeliskirche. Vrai symbole de Hambourg - d'ailleurs les habitants la surnomme affectueusement Der Michel - cette église détruite par un incendie en 1906 et entièrement reconstruite six ans plus tard est magnifique à l'intérieur. Intégralement peinte en blanc, avec juste ce qu'il faut de dorures et un orgue magnifique, c'est une halte sympathique à faire. Possibilité de monter en haut de la tour mais j'ai trouvé que 3,50 € est un prix un peu abusif.


L'église, vues extérieure et intérieure

Celui des cinq orgues qui te pose l'ambiance bien comme il faut

Ensuite, si le soir arrive à grands pas et que vous commencez à avoir faim, dirigez-vous dans le quartier de Sankt Georg. Dans une petite cour intérieure se cache un petit café-restaurant, le Café Koppel (Lange Reihe 75). C'est un petit troquet dont le mobilier d'époque a été chiné dans diverses brocantes. Les tables, chaises et bancs tous dépareillés apportent vraiment du charme à l'ensemble. Au menu, que des produits bio, locaux et végétariens. Nous y avons mangé un plat de pâtes sauces tomates, aubergines et pois chiches à tomber. Déjà parce qu'on sent dès la première bouchée que ce sont des vraies pâtes, la sauce est très bonne et les légumes aussi. Pas de fromage râpé, pas de chichis : juste un plat de pâtes qui tabasse. Le reste avait aussi l'air très appétissant. Mention spéciale pour leur gâteau au chocolat au rhum fait maison qui nous a laissé les fesses par terre tant il était bon. Chocolat et rhum justement dosés, pas trop sucré, ni trop ni trop peu. Un vrai régal. J'avais accompagné le mien de glace à la vanille et de chantilly, faites maison elles aussi. Ce dessert là mon gars, c'est un orgasme culinaire à lui tout seul.

Après le repas, profitez de la tombée du soleil en vous baladant sur les rives de l'Alster pour rejoindre la gare centrale. Profitez aussi pour admirer les hôtels de luxe qui bordent la rive et leurs façades très coloniales. 

La cour du Café Koppel




Les rives de l'Alster à la tombée de la nuit

Le lendemain, nous sommes allées à Lunebourg, très jolie petite ville à une cinquantaine de kilomètres de Hambourg. Bien qu'elle ne soit pas bien grande, elle a beaucoup de charme avec ses petites rues pavées et ses maisons en briques. Nous avons mangé dans une guinguette en bord de rivière dont la terrasse était bondée. J'ai mangé une Currywurst (spécialité berlinoise, saucisse avec du ketchup et du curry) de 180 grammes. 180 GRAMMES. Je ne vous dis même pas comme je n'avais plus faim du tout après...

Quelques photos :



La mairie (construire des mairies qui envoient du fat est un sport national)

La chambre du commerce et de l'industrie


Le soir, après être entre temps rentrées à Hambourg, nous avons assisté au grand feu d'artifice tiré en l'honneur de l'anniversaire du port (Hafengeburtstag), dont les portes ont officiellement été ouvertes le 7 mai 1189. Le port a donc... 824 ans ma bonne dame. Alors autant vous dire qu'ils font les choses en grand ! Et vas-y que je fais venir des bateaux du monde entier, deux paquebots monstrueux et que je te tire un feu d'artifice de malade... L'anniversaire du port de Hambourg est la plus grosse fête portuaire mondiale et a attiré cette année plus d'1,5 million de spectateurs. Hé ouais, rien que ça.


Des bateaux franchement pas mal du tout


Le port by night, avec un paquebot en fond

Si vous avez encore un peu de temps, faites un tour sur la célèbre Reeperbahn pour la curiosité, le Pigalle hambourgeois. Filles toutes seules, ne vous y promenez pas ! Ah oui, et messieurs, si vous voulez voir des filles de joie exposées en vitrines, ne loupez pas la Herbertstraße, interdite d'accès aux femmes ! D'ailleurs, la Herbertstraße est dessinée en pointillés sur les plans de la ville de Hambourg qu'on trouve dans les rues. Bon, comme il n'y a que des sex shops, des boîtes libertines et autres cinémas pornos sur la Reeperbahn, je n'ai pas pris beaucoup de photos mais en gros voilà :




En bref : Hambourg, allez-y sans hésiter !! C'est une très belle ville qui vaut vraiment le détour !!

vendredi 17 mai 2013

Rostock

Tout d’abord, je dois dire que Rostock est une ville qui m’a beaucoup plu. Je savais qu’elle était très sympa d’après ce que Camille m’en avait dit mais je suis vraiment tombée sous le charme.

Rostock est en effet une ville très mignonne, qui a gardé tout son charme bien qu'ayant appartenu à la RDA pendant plus de quarante ans. Le centre-ville a conservé ses maisons en pierres colorées, ses façades imposantes et très travaillées en briques rouges. Rostock, comme me le disait Camille, n’est pas une ville où il y a un gros truc à visiter, comme le château à Heidelberg par exemple. C’est une ville qui se visite à l’œil, appareil photo toujours à l’affût. Ce que j’ai beaucoup aimé aussi, avant de parler de la ville en elle-même, ce fut le trajet en train depuis Hambourg. Là, être en Allemagne du nord ne fait plus aucun doute et les paysages ont des airs presque déjà scandinaves avec les forêts de sapins et les lacs à perte de vue. 

Que faut-il faire à Rostock ?

  • Ce qui est très commode, c’est que les prix sont moins élevés à Rostock que dans le sud de l’Allemagne, ex-RDA oblige. Pour 90 cts vous pouvez déguster une boule de glace absolument à tomber par terre dans le Rostocker Hof en centre-ville. Ma boule chocolat noir a valu à elle toute seule le déplacement. Plus généralement, le centre-ville a beaucoup de charme, tout peut très bien se visiter à pied alors profitez-en ! 
Et en plus, ils ont une mairie rose bonbon (swag)


La Marienkirche


La mer !!!


Amusant, on a construit des appartements dans une église !





  • Ensuite, allez faire un petit tour sur le port. Là, laissez-vous bercez par les embruns et vous verrez en plus de jolis bateaux. Le gros plus de la ville, c’est que ou qu’on soit en centre-ville, on peut toujours apercevoir la mer, de près ou de loin. Même depuis ma chambre en auberge de jeunesse au réveil, ce qui a contribué très fortement à me mettre en joie de bon matin. Pour situer, d’habitude je suis plutôt à l’agonie. Comment vous dire que je n’ai jamais été aussi fraîche et dispo au saut du lit que lorsque j’ai vu un bout de mer en tirant les rideaux ? 



  • L’auberge de jeunesse justement. Je logeais au Hanse Hostel. J’ai payé 42 € pour deux nuits avec petit déjeuner et draps inclus, ce que je trouve plutôt raisonnable. L’auberge est située à quelques arrêts de tramway du centre-ville et de la gare centrale, elle a été rénovée il y a peu, elle est propre, les chambres sont plutôt grandes et ont des casiers qui ferment et le buffet du petit déjeuner est complètement zinzin. Non seulement il est à volonté, mais en plus les petits pains sont tout chauds, avec fromage, yaourts, charcuterie et confiture à gogo. 

  • Si vous avez envie de vous faire un resto et que vous voulez essayer quelque chose d’original qui change du steak-frites ou de la pizza, rendez-vous chez Petri Keller. Non seulement c’est un restaurant dans une cave toute éclairée à la bougie, mais en plus c’est un vrai voyage dans le temps à l’époque du Moyen-Âge. Si vous vous sentez l’âme du Roi Arthur ou de Lancelot du Lac, vous serez ravis par la serveuse qui porte des clochettes autour de la taille, les sièges en bois recouverts de fourrure, la playlist et les menus écrits en langage médiéval. Et bien sûr, comme on est téléportés quelques siècles dans le passé, le couteau est le seul couvert autorisé et il faut manger avec les mains. Avant le repas, l’un des convives se fait couronner d’un casque de viking à cornes, il faut enfiler son plus beau bavoir (manger avec les mains est beaucoup plus périlleux qu’on ne le croit) et après avoir joyeusement festoyé comme des sieurs, la serveuse vient verser délicatement de l’eau fraîche sur vos mains au-dessus d’une bassine pour les rincer. Avant de payer, elle vous proposera de tirer les dés. Si vous obtenez trois un, vous partez sans payer; par contre, si vous faites trois six, vous payerez le double ou danserez sur la table.

  • Attention : les portions sont gargantuesques. Alors si vous n’avez pas très faim, mieux vaut prendre un plat pour deux. Il y a possibilité d’avoir un menu en anglais et d’emporter le reste de son repas si d’aventure vous n’avez pas terminé votre assiette. Les plats sont servis très très chauds, ce sont des bons produits, pas à tomber par terre non plus, mais ma foi bien sympathiques. Par contre, entre le casque de viking, la bavette et manger avec ses doigts : mieux vaut ne pas y aller pour un premier rendez-vous amoureux ou un repas d’affaires. Par contre, cela fera le bonheur des petits et des plus grands venus en famille. Le cadre est très sympa et convivial et ça change vraiment de ce qu’on peut manger normalement, pour des prix défiants toute concurrence (à partir de 10 € pour des plats bien costauds).


  • Prenez une bonne grosse demi-journée pour vous rendre à Warnemünde. Depuis la gare centrale, il y a un S-Bahn qui s’y rend très régulièrement et le trajet prend 20 minutes. Sur le chemin, vous verrez la périphérie de Rostock et ses bâtiments à l’architecture très soviétique. Grosso modo, les immeubles sont très moches, les couleurs sont douteuses (le design ce n’était pas trop leur créneau) mais comme il y a des arbres tout autour et plein de parcs, ça cache un peu la misère. Warnemünde, c’est La Baule de la mer Baltique. Ville portuaire huppée et très prisée par les habitants de Rostock, de Berlin même, elle a beaucoup de charme. Pour vous sustenter, prenez un Fischbrötchen sur le port, les produits sont frais, péchés le matin même et les prix sont raisonnables. Ensuite, marchez le long des quais qui vous mèneront droit au bord de mer, profitez-en pour faire quelques photos et admirez les bateaux qui naviguent sur les flots (ohé ohé matelots). Si le temps se couvre comme ça a été le cas quand nous y étions, retournez sur vos pas et rendez-vous à l’ancien phare. Prenez l’ascenseur, il y a un bar très sympa avec vue sur la mer au premier étage. Les cocktails sont excellents, les coupes de glace à en lécher le récipient jusqu’à la dernière goutte. C’est un peu cher mais c’est une halte agréable. Si le cœur vous en dit, marchez ensuite sur la plage, pieds nus, sentez le sable tout doux sous vos pieds et faites trempette dans la Baltique. Je dois vous prévenir tout de suite : elle est très froide. Disons que les gens sur la plage avaient mis leurs bières à tremper dedans pour les garder au frais. De là à dire que la mer est aussi froide qu’un frigo il n’y a qu’un pas. 





Gla gla





  • Pour vous rendre à Rostock : possibilité de prendre le train de nuit à Fribourg en Brisgau ou à Karlsruhe qui vous emmènera jusqu’à Hambourg. Puis prenez un train régional jusqu’à Rostock. Le gros avantage du train de nuit, c’est bien sur le temps que ça fait gagner sur notre séjour. Les cabines sont très exiguës, les couchettes ne sont pas excessivement confortables mais ça vaut franchement le coup. Un conseil si vous prenez le train de nuit, évitez de prendre une valise énorme qui pesé le poids d’un âne mort, quand je dis que les cabines sont exiguës, je le pense vraiment (en gros, divisez la surface de votre salle de bain par deux pour vous rendre compte). Mieux vaut donc ne pas être claustrophobe ou très grand. J’étais sur la couchette du haut et je ne pouvais pas me mettre assise alors que je suis plutôt petite.

mardi 7 mai 2013

Il est beau mon bilan, il est beau !

Mardi 07 mai :

Vous savez, plus ça va et plus je crois que je dis n'importe quoi dans mes bilans. 


Comme je le dis dans la description de la vidéo, mon petit doigt en l'air est hérité d'un vilain accident de volley quand j'étais au lycée et non de quelconques racines royales.

En bref pour ceux qui n’ont pas eu le courage de regarder (vilains !) : je pars ce soir en train de nuit jusqu'à Rostock pour rejoindre Camille, une copine à moi qui est aussi en Erasmus puis nous irons ensemble à Hambourg jusqu'à dimanche soir. Pas sure d'avoir internet d'ici là mais ej vous ferai un bel article avec plein de photos dedans quand je reviendrai.

Des bisous et bon week-end de l'Ascension !


lundi 6 mai 2013

Y'a des jours comme ça...

Lundi 06 mai :

La journée avait tellement bien commencé... Il faisait beau, chaud, un temps bien meilleur que celui annoncé par la météo est pourtant, tout est quand même allé de travers. Déjà, moi qui avait prévu de donner mon sang, je n'ai pas pu à cause de mon tatouage trop récent. Bon. Ensuite, je n'ai toujours pas reçu mes billets de train alors que je pars demain soir pour Hambourg, alors qu'ils ont été envoyés mardi soir dernier. J'ose encore espérer croire que je les recevrai demain dans la journée. En attendant, je suis beaucoup trop mentalement au bout pour que je puisse tenir un discours censé. Tout ce que je sais, c'est que mon seul repas de ce soir se compose d'un peu de parmesan râpé et que je vais faire sauter celui de midi pour aller négocier une copie de mes billets de train à la gare. Et, cerise sur le gâteau, mon imprimante a déconné sévère quand j'ai voulu imprimer des justificatifs pour demain, justement.

Je ne vois plus qu'une chose à dire en ce qui concerne tout ça :


Sinon, avec ma classe d'allemand je suis allée visiter les coulisses du Théâre de Heilbronn et ça m'a beaucoup plu ! C'était passionnant de voir les ateliers de peinture, sculpture, menuiserie, la fabrication des perruques et des costumes (je n'avais encore jamais vu autant de chaussures au même endroit dans toute ma vie), les répétitions, la salle encore vide, la régie etc. Incroyablement intéressant !

Aujourd'hui ça fait huit mois que je suis en Erasmus, je n'ai pas pu vous faire mon bilan et demain ça risque d'être tendu. Mais j'essayerai quand même de vous le poster si je peux... Je ne garantis rien.

samedi 4 mai 2013

Celle qui ne prend jamais son parapluie.


Samedi 04 mai :

Ça, c'est moi. Celle qui voit qu'il pleut dehors mais qui ne prend pas son parapluie et se fait tremper comme une soupe. C'est un peu ce qu'il s'est passé ce matin. En plus j'étais à la bourre pour prendre mon bus. Bref, sinon je suis retournée donner des cours dans la famille vietnamienne. C'est vraiment un cours particulier, particulier dans le sens bizarre. Je ne me sens pas super à l'aise. Je n'ai jamais vu le papa par exemple. C'est vraiment une autre atmosphère que les deux autres familles à qui je donne des cours. Je ne connais pas l'historique de la famille et je ne me vois pas poser de questions mais je sais que la maman dort avec les enfants, dans la même chambre. Et puis, je ne sais pas. Ce n'est pas que je ne les aime pas, ce n'est pas du tout ça. J'aime bien aller donner ce cours là, mais je suis de un moins à l'aise avec les très jeunes, je préfère les ados. Mon principal souci, c'est surtout avec le garçon. Il est moins éveillé que sa soeur et a de gros problèmes d'élocution. Je ne pense pas que ses soucis soient du ressort de l'aide aux devoirs que je dispense mais plutôt d'un orthophoniste. Il a vraiment du mal à prononcer les sons. Et sa soeur, beaucoup plus vive et éveillée, parle beaucoup mieux et réagit plus vite alors elle prend beaucoup de place. Le cas du petit, c'est vraiment mon défi. Aujourd'hui, alors que sa soeur était partie cinq minutes, j'ai réussi à lui faire prononcer quelques phrases, j'étais vachement fière. Après, je trouve ça super intéressant de voir plusieurs milieux familiaux, ça me permet vraiment de voir que les gosses sont pas tous comme dans les livres, qu'ils ont plusieurs facettes, qu'ils sont tous différents. Ave cette famille là, comme les enfants sont jeunes, je joue plus le rôle de fille au pair qui joue avec eux en allemand. Le souci majeur aussi, c'est que leur maman leur parle en vietnamien. Donc, ils ne parlent allemand qu'à l'école (et encore). C'est ça un peu le souci avec les familles immigrées. Mais bon, je caresse encore l'espoir de pouvoir les aider, même si ce n'est qu'un petit peu, ce sera déjà pas mal :)

Sinon, je me suis fait un gros gros gros plaisir aujourd'hui et je me suis achetée des framboises. Oui ça peut paraître con mais j'aime les framboises passionnément (je ne suis  pas folle vous savez). Et le plus drôle, c'est que la caissière du supermarché portait le même nom de famille que moi mais orthographié à l'allemande. J'ai failli lui faire un câlin. A part ça, demain ils annoncent une amélioration météorologique et il devrait faire 20 °C. Enfin ! Après la pluie d'aujourd'hui je ressemble à un cocker nain parce que mes cheveux ont bouclé mais pas partout...

Dimanche 05 mai :

Aujourd'hui, ça a été la journée du kif ultime. Parce que normalement, demain je donne mon sang alors je suis passée en mode bouffe + glandouille pour être en forme demain. Comprenez par là qu'à part aller courir, je n'ai rien fait d'autre que de me reposer et manger à peu près n'importe quoi, à n'importe quelle heure. Demain je passe une vitesse dans le domaine du kif : je fais 12 repas dans la journée sans aucun scrupule, "pour reprendre des forces". 

Bref, j'ai quand même fait deux ou trois trucs comme écrire à mes grand-parents, faire un peu de paperasse, réviser pour un contrôle mardi et j'ai surtout préparé ma valise pour aller à Hambourg ! Je vous en dis plus demain, en attendant, je vais aller au lit.