lundi 22 juillet 2013

Semaine 46


Lundi 22 juillet :


Cette chanson me rappelle des souvenirs. Déjà parce que j'avais failli la chanter en tant que soliste dans la chorale de mon collège en troisième, ensuite parce qu'elle reflète complètement mon état d'esprit du moment. Déjà parce que j'ai l'impression d'être la seule à avoir encore des partiels. Ok les écoliers vont encore à l'école mais ils ne glandent plus rien à part regarder des films et jouer aux jeux de société (et encore, beaucoup font des excursions de fin d'année). Ensuite il fait chaud. Très chaud. Et ma chambre donne plein sud, comme je l'ai déjà dit 12 000 fois. Et c'est tout simplement impossible de se concentrer par 40 °C sans un brin d'air frais. Et puis... et puis je ne suis pas habituée à travailler encore le 22 juillet moi. J'ai l'impression de ne pas pouvoir profiter de mes vacances à fond, et par défaut, du peu de temps qu'il me reste encore ici. J'ai compté, je quitte Heilbronn dans trois semaines et demi et devant ce terrible constat j'ai pleuré comme un bébé. Dans les bras de mon ours en peluche géant. Oui c'est pathétique. Et je crois que j'ai un petit coup de coeur pour mon co-chef et ça n'arrange rien (lui par contre, j'en sais rien).

Mardi 23 juillet : 



Booouh... c'est à dire que mon partiel d'aujourd'hui ne s'est pas si bien passé que ça. Non pas faute d'avoir révisé, j'ai bossé quand même mais les questions étaient plutôt sadiques. Déjà, le partiel était composé de 30 questions, chacune valant entre deux et six points. C'est pas plus mal remarquez, ça m'a au moins évité de perdre un nombre de points abyssal car vu que j'ai sauté cinq ou six questions, ça aurait chiffré assez vite... J'avais loupé deux séances de ce cours, dont la toute dernière de l'année puisque j'étais à Hambourg, eh ben guess what, le prof a posé sept questions sur les trente au total sur cette séance-là (sur un sujet pas easy easy en plus : les transferts de devises i tout... moi dès qu'on me parle de chiffres j'ai des sueurs froides). Pas de bol ! Heureusement, j'avais lu le script alors j'ai pu bricoler deux ou trois trucs mais je ne donne pas cher de mes réponses. Exemple : à "Est-ce que dans le cas d'une transaction bidule, s'agit-il de X ou de Y transaction de devises ?" j'ai répondu Y parce qu'il m'a semblé voir écrit Y dans le script. Au pire, si c'est juste c'est bien, si c'est faux j'aurais au moins essayé. Et puis au moins, j'aurais rempli l'espace blanc en-dessous de la question, ça rend le tout moins dramatique (cf. citation de Bill Gates ci-dessus). Par contre, ne cherchez pas, à la deuxième partie de la question "Et expliquez pourquoi ?", je n'ai rien trouvé à dire. Je suis un peu déçue mais je pense néanmoins avoir sauvé les meubles. De toute façon, un 4,0 (équivalent de notre 10/20) ou bien un 3,0 (équivalent de notre 11,5/20), c'est tout ce qu'il me faut.

Du coup, demain j'ai encore un partiel qui paraît facile (lui, pour le coup). C'est de l'anglais alors je ne pense pas galérer à mort non plus. Et jeudi, j'ai un partiel qui compte pour cinq crédits ECTS alors je préfère vous dire que je n'ai pas le droit de le foirer. Idem, une note entre 10 et 12/20 m'irait amplement. De toute façon, les matières que j'étudie cette année ne me servent pas pour le master dans lequel j'entre l'année prochaine et tout ce que je veux, c'est au moins valider mon année pour ne pas faire désordre. C'est bien parti puisque j'ai déjà eu les résultats de deux partiels et j'ai eu un 1,3 (= 15/20) en International Law et un 1,7 (= 14/20) en Business Documents. J'attends encore une note en anglais, qui sera du même acabit que les deux ci-dessus, et ma note de partiel d'allemand où j'attends un 1,0 (meilleure note possible).

Sinon, voilà voilà, Kate Middleton a accouché du futur roi d'Angleterre, qui n'a toujours pas de prénom et dont le peu qu'on a vu c'est une bouille toute bouffie dans une couverture (un bébé lambda quoi), le monde peut désormais se remettre à tourner normalement. Par contre, la fausse joie de Kate qui devait accoucher le 13 juillet, aka. le jour de mon anniversaire, c'est point cool. Moi qui me voyais déjà me la jouer à mort devant mes enfants... Ah et je croyais que ça serait une fille et j'ai perdu le pari face à ma mère aussi. Sinon, je suis allée courir et demain je me lève à 7h30 pour filer un coup de main au chargement du matos pour notre camp scout. Hiiiiiiiii ! (je ne peux les rejoindre que dimanche mais je suis toute excitée).

Mercredi 24 juillet :

Bon, et bien longue vie à Prince George de Cambridge. C'est mignon que Kate et William aient décidé d'appeler leur fils comme le papa de la reine Elizabeth. D'ailleurs, en parlant de Georges VI regardez vite le film Le discours d'un roi (The King's Speech en anglais). Il est vraiment extra. Voilà voilà. Sinon, si le bébé avait été une fille, les bookmakers pariaient sur le prénom Charlotte... qui n'est autre que mon deuxième prénom. Allez, la prochaine fois, vous nous faites une princesse, vous l'appelez Charlotte et on n'en parle plus.

A part ça : 

Je passe mon dernier partiel demain et je compte les heures jusqu'à ma délivrance. Je compte les heures jusqu'à mon camp scout aussi (aujourd'hui, j'ai sorti mon sac à dos de mon placard et je lui ai parlé) (mais je ne suis pas folle vous savez). Mon partiel d'aujourd'hui s'est bien passé, à part un exercice de grammaire un peu foiros, je crois que j'ai réussi. Et je sens que mon partiel de demain va bien se passer aussi. Avec la prof, à la fin du semestre, on a préparé une liste de 17 questions dans laquelle elle va piocher pour le partiel. Alors au lieu de me farcir les 185 pages de script, je me suis plutôt concentrée sur ces questions-là. Je suis quasi-sure que je peux m'en sortir avec honneur. Raaaaaaah, demain à 15 heures je suis en wacances ! Elles s'appellent désirées celles-là... Pour la dernière fois demain je pause mes fesses sur une chaise de la Hochschule Heilbronn... ça fait bizarre, j'ai l'impression que je suis arrivée il n'y a pas si longtemps. Vais-je verser une larmichette d'émotion, le mystère reste entier.

Sinon, je crois que oui, j'ai un crush sur mon co-chef. Là il est parti en camp scout avec les autres (et je ne les rejoins que dimanche et là ils doivent avoir commencé ou commencer très bientôt la veillée... raaaaaah injustice !) et je suis toute chose, ascendant gnian gnian. Genre, je me rappelle les choses gentilles qu'il m'a dites. Exemple le plus guimauve de la planète : vendredi soir, après le film et avant de sortir pour me ramener chez moi, il me prend dans ses bras et me dit *sors les kleenex, même dans un film américain c'est pas mieux* : "Je voulais te souhaiter ton anniversaire encore une fois parce que je n'ai pas eu l'occasion de le faire en face à face et c'est mieux en face que sur Facebook". C'est miiiiiignooooooon hein ? C'était mignon et inattendu. Surtout que la minute d'avant, il m'avait demandée, en me voyant tomber d'épuisement, si je voulais dormir dans sa chambre d'amis. Je ne sais pas s'il a voulu me tendre une perche mais fatiguée comme j'étais j'ai dit "Non ça ira" sans vraiment faire gaffe à sa question. (J'espère juste ne pas lui avoir donné l'impression de le rembarrer sec) Et puis dimanche, c'est peut-être rien, mais pour me dire au revoir, il m'a enlacée d'un bras (en Allemagne on se fait des hugs) et a posé l'autre sur mon autre bras. J'en fais trop tu crois ? J'idéalise aussi un peu aussi tu crois ? (je ne suis pas folle vous savez) Et puis comment, alors qu'on revenait de la piscine, lui, une de nos jeunes scoutes (on est chefs ensemble en plus) et moi, il a payé le kebab (oui les allemands ont une fascination assez particulière pour le kebab, j'en reparlerai mais une telle ferveur m'échappe) et pour moi. Alors que j'avais en plus de quoi payer. Là, je vais essayer pendant le camp de tâter le terrain, sans me trahir non plus (donc sans le regarder toutes les vingt secondes avec des yeux de merlan frit). C'est un mec tellement gentil en plus. Et j'aime beaucoup son sourire. 

Et j'arrête de gagatiser pour ce soir. Par contre demain... (naaan j'déconne).

Jeudi 25 juillet :


JE SUIS EN VACANCES !

Voilà, après avoir bassiné mon monde pendant des semaines, c'est terminé - it's over comme disent les ricains. Et sur une belle note en plus : j'ai réussi mon partiel. Je ne réalise pas encore, tu vois. Ça a été tellement long cette année scolaire... Quand je suis rentrée chez moi en fin d'après-midi, j'ai presque eu du mal à capter que non non, je n'ai vraiment plus rien d'autre à foutre que de me vautrer comme un lamantin devant l'ordi. Pas de cours à réviser, j'ai d'ailleurs tout archivé. L'année 2012/2013 est bel est bien terminée. Pfiou. Je suis bien contente, pas nostalgique parce que j'ai encore plein de choses qui m'attendent cet été... Puisque je n'ai plus le nez dans mes révisions, j'ai pu m'occuper de ma lessive et du tas malodorant de fringues qui patientait depuis trois semaines. (Miam) Et j'ai commencé à faire mon sac scout aussi. Je suis tellement pressée de les rejoindre dimanche ! (Par contre le 4 août au matin, tu verras comme je serai contente d'avoir retrouvé un vrai lit) J'ai aussi rédigé un article récapitulatif sur les démarches à effectuer pendant une année Erasmus, je le posterai ce week-end, histoire de vous donner un truc à vous mettre sous la dent pendant que je suis en camp scout. D'ailleurs, en écrivant cet article, j'ai dû me replonger un coup dans mes articles de l'année dernière. Olala, ça m'a fait tellement bizarre de relire ce que j'avais écrit il y a tout juste un an ! Nostalgie, quand tu nous tiens...

Sinon, je suis complètement lessivée. Demain j'ai plein de trucs à faire... je vais pas tarder à m'échouer dans mon lit. Demain je peux faire une grasse mat en plus, yiiiiihaaa !

Vendredi 26 juillet :

La journée a commencé de manière assez cocasse. En effet, je voulais aller à la mairie, au bureau de l'état civil, plus précisément. Au tout début de mon séjour Erasmus, j'avais accompli une démarche qui s'appelle l'Anmeldung, aka l'inscription au registre des résidents à Heilbronn. A la fin de mon séjour, qui approche, il faut remplir la formalité inverse : l'Abmeldung. La désinscription quoi. Sauf que... Sauf que j'avais déjà pris mon ticket avec mon petit numéro et c'est là que, en pensant à tout à fait autre chose, j'ai eu le nez de réfléchir à si j'avais pris ou non mon porte-feuille contenant ma carte d'identité. La réponse, je te la donne en mille : non. Donc j'ai dû jeter le papier, courir prendre le bus, faire de toute manière un trait sur cette formalité administrative puisque le bureau aurait été fermé à mon retour en ville (ah ces mairies...). Du coup, en consolation, j'ai voulu m'acheter un croissant. Mais en l'espace de deux minutes, mon porte-feuille n'a pas eu la bonne idée de se matérialiser dans mon sac. Donc je me suis tapée la honte à la boulangerie en balbutiant "Ah bah non, en fait j'ai pas de sous sur moi". Sous vos applaudissements, s'il vous plaît.

Après, une fois m'être tapée trois trajets en bus en moins d'une heure, je suis allée chercher un colis à la poste puis j'ai essayé de faire racheter par ma librairie un livre de cours que j'avais déjà acheter chez en septembre et dont je ne me servirai plus jamais. La vendeuse a dit que non mademoiselle, on ne reprend pas les bouquins d'occasion, il faudra le vendre sur internet. Fait chier. Il m'a quand même coûté 36 € quoi... Après, j'ai mangé au resto et j'avais rendez-vous avec l'élève à qui j'ai donné des cours de français pour signer un papier. On avait l'air con là sur ce bout de trottoir à ne plus savoir quoi se dire à part les banalités d'usage. C'était la dernière fois qu'on se voyait alors forcément, il y avait un peu d'émotion dans tout ça. On s'est fait deux gros câlins, on s’est promis de garder le contact. Elle a réussi à terminer son année avec une note correcte en français grâce à moi, sa mère est totalement satisfaite des cours que je lui ai donnés. Alors forcément, moi tout ça, ça m'a mis de l'eau dans les yeux. J'ai fait la connaissance de beaucoup de gens, avec qui j'ai été plus ou moins proche, dont plusieurs d'entre eux se révélaient en fait être de mauvaises personnes, mais savoir que je lui ai été utile, ben moi ça m'émeut.

Ensuite, j'ai terminé ma journée avec mes deux collégiennes italiennes, dernière séance de l'année pour elles aussi. En me ramenant chez moi, leur père m'a dit "Hé, avant que tu partes, tu viens boire le café chez nous hein ?". Comme ça, sans chichi. J'ai dit oui, of course. Et après, je suis allée courir une demi-heure en passant par les jardins partagés pas loin de chez moi. C''est trop mignon, chaque parcelle a une petite grille, les chemins ont des noms comme "chemin des tomates" et j'avais vu sur les vignes en face. Je suis allée courir en début de soirée, quand l'air se gorge de l'humidité de la journée qui remonte du sol. Dans l'air flottait une odeur de barbecue. Pendant un instant, tout était si calme et je me suis cru en Saône et Loire, chez mes grand-parents paternels. A mon retour, courant en direction de l'ouest, j'ai assisté au coucher de soleil sur la ville. Il était rose fuchsia. C'était beau.

2 commentaires:

  1. Musti-qui-a-la-flemme-de-se-connecter26 juillet 2013 à 10:36

    Félicitation pour la fin de tes examens ! Tu m'étonnes, que tu as trouvé l'année scolaire longue, avoir fini le 25 juillet...

    J'ai trouvé que George était un chouette prénom pour un Roi anglais....parce que j'ai aussi directement pensé au film "Le Discours d'un Roi". J'avais beaucoup aimé ce film (parce que j'adore Geoffrey Rush) et le trouvais vraiment d'actualité ces derniers-temps. En Belgique, on a aussi changé de Roi dimanche dernier, et le prince qui est devenu roi a toujours été décrit comme qql'un de très timide et effacé et qu'il n'aurait pas les épaules pour gouverner. Du coup, ça fait deux ou trois semaines qu'on le "préparait" pour sa fonction, et dimanche, il a apparemment été à la hauteur. J'me suis dit naïvement que notre nouveau roi avait peut-être regardé ce film pour trouver du courage x)

    Sinon, c'est vraiment super pour ton crush. Ca met tout de suite + de piquant au quotidien quand on a un coup de cœur et qu'on reçoit des petits compliments secrets. Affaire à suivre ;)

    Sinon, pour ton bilan Erasmus, j'imagine la nostalgie que tu as du avoir à relire tes anciens articles... Une année passe vite, je suis impatiente de lire cet article (même si je n'envisage nullement de faire un Erasmus).

    Bon week-end et bon camp scout !

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    1. Au début, je me disais que Le discours d'un roi allait être un film chiant (car recommandé par un de mes profs et des fois les profs hein...) mais j'ai été scotchée !

      Ah oui, c'est vrai que vous avez un nouveau roi ! J'ai pas trop suivi l'événement mais longue vie à lui ! :) J'ai vu une photo, je trouve ses enfants trop chous !

      Haha, mon crush... see how it goes pendant mon camp ;)

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