lundi 17 juin 2013

41ème semaine

Lundi 17 juin :

Après un printemps pourri où j'ai passé quasi les deux tiers de mon temps à me plaindre du froid et du manque de lumière, voilà que je me plains de la chaleur. Mais quelle pénible celle-là ! Croyez bien que je n'y fait pas exprès mais avec plus de 33 °C aujourd'hui et 36 °C annoncés demain, c'est au delà du supportable. D'autant plus que ma chambre est exposée plein sud et que je cuit à l'étouffée dedans quoi que je fasse, fenêtre ouverte, fermée, semi-ouverte ou store baissé, rien n'y fait ! Résultat, la patate d'une huître et mal au crâne dès 13h30. Bon d'accord mon manque de pêche est probablement dû à mon week-end, du quel je n'ai pas encore tout à fait récupéré. 

Preuve s'il en est, j'ai un coup de soleil monstrueux dans le dos (merci le débardeur dos nageur tiens) et la trace de bronzage de mes sandales. Je ne vous parle pas non plus de mes jambes pleines d'écorchures et de bleus, d'autant plus que j'ai été obligée de me mettre en short aujourd'hui car pas moyen de porter quelque chose de plus long par une chaleur pareille. Tout comme j'ai été oblige de mettre un débardeur fin pour ne pas cuire en papillote. En parlant de papillote, j'ai vu aujourd'hui des gens en jean + gilet. Une seule question : pourquoi ?

Pour en revenir à ma trace de bronzage de mes sandales que j'ai ingénieusement caché avec des espadrilles portées la dernière fois à Warnemünde (avec le sable toujours dedans, oui), j'ai remarqué que j'aurais pu remettre mes sandales aujourd'hui tant ces pompes sont extrêmement prisées des allemands en cette saison. Non je ne parle pas de sandalettes jolies ou de spartiates. Je parle de sandales de rando de chez Décathlon. A scratch. J'en vois plein aux pieds des autochtones, ça me perturbe et surtout, c'est moche. Mais eux trouvent ça normal, confortable et pratique, ça ne va certes avec rien mais tant pis, ils ne voient pas ce qui cloche. Ils ne finiront jamais de me surprendre. 


La Baltique, à Warnemünde justement. Je donnerai tout pour aller à la mer avec une chaleur pareille ou au moins au lac... Ah si j'étais en France, ça ferait longtemps que ça serait plié cette affaire, puisque j'aurais déjà fini les cours en plus...

Nuit de lundi 17 à mardi 18 juin :

Hier soir, peu après avoir posté mon article et alors qu'il commençait à faire nuit et que j'avais laissé la fenêtre ouverte pour faire entrer un minimum de fraîcheur dans ma chambre, je me suis retournée et là je l'ai vu : un papillon de nuit ÉNORME (j'ai le sens de la mesure digne d'une marseillaise, peuchère). Là où je ne suis pas aidée, c'est que je n'aime pas les insectes qui volent/piquent/rampent/sautent et je ne suis pas d'un courage exemplaire. C’est ainsi donc que j'ai fui dans la cuisine. Quand je suis à nouveau entrée dans ma chambre dix minutes après (dix minutes que j'ai passées dans la cuisine à regarder les paquets de pâtes sur mes étagères et ma bouilloire électrique), je ne le voyais plus. Alors j'ai pensé qu'il avait dû s'enfuir par la fenêtre laissée entrouverte.

Mais ça, c'était avant que je décide d'aller me coucher et que j'éteigne la lumière. Et paf, une fois dans l'obscurité et alors que je commençais à m'endormir, j'entends des bruits de papillon (oui un papillon fait du bruit, j'ai décrété que c'était comme ça). Il était toujours là, en pleine bourre à une heure du matin bien sonnée. Damned. S'en est suivi presque une heure de combat épique. Un coup j'allume la lumière et j'entre dans ma chambre avec précaution, pantoufle à la main pour le zigouiller, un coup je le cherche parce qu'il était sacrément bien caché, et vas-y que j'ouvre mon placard pour essayer de le faire se poser sur une surface plane (il avait élu domicile sur le rebord de ma porte de placard, rendant son extermination très compliquée) (en même temps, au milieu de la nuit je ne suis plus très lucide).

J'ai failli laisser tomber et j'avais déjà installé un oreiller dans la cuisine. Et puis j'ai pensé 1) à la tête de ma coloc quand elle me verrait avachie dans la cuisine au moment de prendre son petit déjeuner et 2) que dormir dans une pièce à peine aérée ce n'était pas très healthy. Me voilà donc repartie au combat et là, j'ai localisé l'ingrat en haut de mon étagère sur ma boîte d'ordinateur. Ni une ni deux, je saisis l'espadrille qui me sert de pantoufle et la lui jette dessus (je ne suis pas assez courageuse pour le tuer à bout portant, faut pas déconner). Autant j'ai toujours eu des mauvaises notes en basket, autant j'ai frappé en plein dans le mile quand il s'agit d'atteindre un insecte nuisible. Le réflexe primaire de survie et l'adrénaline je suppose. Puis, et alors qu'il était à l'agonie sur mon bureau, je l'ai écrasé à grands coups de chausson pour être sure qu'il soit bien mort et je l'ai jeté à la poubelle. Je ne sais pas si ma coloc a entendu le raffut causé par tout ça, mais si elle a entendu mon "Mais crève sale fils de p*te *slap slap slap (= tape sur son bureau comme une possédée avec sa pantoufle)*", je crois qu'elle doute à présent de ma santé mentale.

Quand je suis retournée au lit, j'ai commencé à avoir des hallucinations assez bizarre genre "Mais si ça se trouve il y a deux papillons de nuit et je n'en ai tué qu'un ?". Après j'ai pris un fou-rire toute seule. C'est le deuxième papillon de nuit de la saison qui vient squatter sans scrupule (mais le premier attendait gentiment à côté de ma lampe que je vienne le tuer), j'avais eu droit à la punaise en février et quand je vivais en Angleterre, il y a aussi un papillon de nuit envahissant qui m'avait forcée à pioncer sur le canapé du salon. Si j'avais été en France, j'aurais hurlé à la mort pour que ma mère vient massacrer l'indésirable. Pas de doute, vivre seule à l'étranger, c'est un dépassement de ses limites au quotidien.

Au moins, maintenant je sais que je dois fermer le volet dès que le nuit tombe, ça me servira de leçon.

Mardi 18 juin :

Les enfants, je suis tellement assommée par la chaleur... Il faisait déjà 31 °C à 11 heures ce matin en ville, le thermomètre est monté jusqu'à 41 °C en milieu d'après-midi, je sue sang et eau à chaque mouvement que je fais, je dégouline de sueur (classe) et le pire, c'est que ça dure encore demain et jeudi. Sans déconner... En Allemagne, il y a une réglementation qui dit que dès que la température de 26 °C est atteinte dans une salle de classe à l'école ou à l'université ou bien au bureau, on est autorisé à quitter l'établissement et les cours sont suspendus. A la fac il faisait bien 30 °C dans les salles de cours, que nenni qu'on est rentré chez nous tu penses bien... Résultat des courses, je bois au moins cinq litres d'eau par jour et j'ai la vivacité d'une méduse.

Sinon, j'ai mangé une pizza en terrasse ce midi. Une terrasse équipée d'un vaporisateur d'eau géant comme sur les terrasses de restaus à Rome. En parlant de Rome, la pizza était bonne comme ses cousines italiennes. En fermant les yeux, je m'y serais presque crue à Rome justement. Et puis j'ai repensé aux rues désertées par les autochtones entre midi et 16 heures à cause de la canicule insupportable, cette douceur de vivre, les gens qui s'apostrophent à pleine voix dans la rue, le trafic automobile complètement chaotique et putain, j'ai envie de repartir en Italie.

Comme je ne vois pas quoi faire ce soir (mine de rien, garder la lumière allumée réchauffe beaucoup trop ma chambre pour que ce soit supportable) (oui j'ai fermé ma fenêtre pour ne pas qu'un papillon tape le squat), je crois que je vais filer au lit tôt, tellement tôt que plus jamais depuis le collège ça m'est arrivée d'aller me coucher à une heure pareille.

Edit 23h49 : je ne suis toujours pas couchée. La bonne blague.

Mercredi 19 juin :

On me dit dans l'oreillette que Marine n'est plus capable d'écrire un article car elle a fondu en cours de journée.

Qu'on soit bien d'accord : j'aime l'été. Par contre la canicule, beaucoup moins. A 22 heures passées il fait encore 33 °C. On a atteint les 48 °C en plein soleil cet après-midi, température lue sur le thermomètre digital situé devant ma banque (pas de photo, vous allez devoir me croire sur parole). Oui 48 comme presque 50. 48 comme dans quarante-huit. Comment vous dire ? J'en chie comme c'est pas possible, la faute à mes poumons d'asthmatique qui apprécient moyen la fournaise ambiante. Du coup, j'ai envisagé de passer la journée dans un bus climatisé, peu importe la destination pourvu qu'il y a ait un peu de fraîcheur. Demain, Dieu soit presque loué, ils annoncent des orages. ENFIN.

D'ailleurs, à cause de la canicule, on a tous des têtes de revenus d'entre les morts, la peau poisseuse et la mèche de cheveux collant sur le front. Avec en bonus les auréoles de transpi sous les bras et le mascara qui coule. La classe. Avec ma classe d'allemand nous étions au théâtre ce soir, pour voir une représentation de la pièce Der Stein de Markus von Mayenburg. C'était très bien, la représentation m'a beaucoup plu. Je vous en fais un résumé quand j'aurai un peu digéré le sujet, la pièce est très dense à résumer et je veux faire ça correctement.

La vidéo n'a rien à voir avec le reste mais je trouvais le chaton trop trognon ♥


Jeudi 20 juin :

On s'attendait à des orages aujourd'hui et il n'en fût rien. Même si ça a bien failli péter en fin de matinée, vu le vent qu'il y avait... et puis que pouic. Grâce au vent, j'avais ouvert en grand ma fenêtre pour faire entrer un peu d'air frais et guess what ? Non pas de papillon de nuit (mon store est fermé au fait) (running gag)... Par contre, trois tonnes de pollens soulevées du sol par les bourrasques qui se sont incrustés dans mon intérieur et qui m'ont rendue toute malade, ça oui. Je ne serai pas contre un bon orage ce soir, histoire que ça craque et que je puisse m'endormir dans une chambre à température physiologiquement supportable. C'est extrêmement désagréable... Vivement demain que les températures repassent sous les 25 °C !

Sinon, je n'ai pas eu cours de la journée, mon cours de cet après-midi a sauté (joie dans mon coeur) et j'ai pu m'avancer dans mes devoirs. Non, je ne suis pas malade moi qui d'habitude attend la veille pour m'en préoccuper. Même que j'ai fait un devoir à rendre pour le... 2 juillet. Je n'ai pas tout fait non plus, n'exagérons rien. J'ai tout le week-end pour faire le reste. Même que je suis allée courir aussi. Tant de productivité m'a épuisée tiens !

Ah, le ciel est très très sombre, il fait quasi nuit. L'orage se lève je crois. Voyez plutôt : 

(non la qualité de mon appareil numérique ne déconne pas, c'est ma vraie couleur du ciel que vous voyez)

Oooh !

Mais, qui a allumé le ciel ?

Vendredi 21 juin :

Guess what? Il y a encore eu un incendie dans ma résidence. Oui, c'est le deuxième en six mois, apparemment pour la même raison (un truc sur les plaques électriques qui a cramé) mais pas tout à fait au même étage (pour garder un peu de suspense). Pas de blessés à déplorer, juste une bonne grosse odeur de barbecue dans la cage d'escalier. J'étais en réunion avec les scouts au moment où ça s'est passé. On a d'ailleurs joué au volley, c'était bien sympa :) Je suis certes une sacrée quiche à tout ce qui est sports de ballon mais comme on était presque tous nuls, je me suis sentie moins seule. Dingue, j'ai même réussi à renvoyer la balle - en manchette s'il vous plaît - et sans m'éclater le poignet ou un doigt au passage. Demain avec les autres chefs on a un barbecue de prévu :) Maintenant que l'été ainsi que les couchers de soleil tardifs reviennent, je retrouve une vie sociale - et ça m'avait manqué :) Je me suis beaucoup rapprochée de mes co-chefs et des jeunes ces derniers temps, ça me fait très plaisir !

Sinon, après l'orage apocalyptique d'hier soir (la photo d'éclair ci-dessus c'est du pipi de chat comparé au gros du truc), il a fait plus frais aujourd'hui, avec du soleil, quelques nuages et une petite brise. C'est le 21 juin, c'est officiellement l'été et le jour le plus long de l'année :) D'ailleurs, le saviez-vous : à Heilbronn la fête de la musique n'existe pas (ou alors je n'en ai pas entendu parler mais ça m'étonnerait que j'aie loupé l'info) ! J'ai le cœur qui se serre un peu en pensant aux coupains restés au pays qui sont surement en train de vadrouiller en centre-ville en écoutant de la musique sympatoche... m'enfin, ce n'est que partie remise !

2 commentaires:

  1. C'est clair que la chaleur est devenu assommante. D'un jour à l'autre, ça change tellement, c'est perturbant.

    Lundi : froid et gros nuages.
    Mardi : chaleur étouffante. WTF ?

    Sinon, ton aventure avec le papillon de nuit m'a bien fait rire (mais de la situation, pas de ta peur). Je trouve ça vraiment joli les insectes, mais c'est vrai que c'est assez chiant la nuit quand tu veux dormir et que tu entends un bruit d'ailes autour de toi (surtout si la paire d'ailes appartient à un moustique).

    J'essaie toujours de les libérer (sauf si c'est un moustique, mais bon, c'est lui qui a commencé le combat) et quand mon copain écrase une araignée, je lui hurle dessus. Il a la phobie des araignées donc, c'est moi qui suis chargée de les lancer par la fenêtre mais parfois, il ne prend pas le temps de m'appeler et "PAF, l'araignée"...

    Par contre, depuis que j'ai lu/vu le "Silence des Agneaux", je ne suis plus certaine d'être très à l'aise face à un papillon de nuit...

    Allez, bon courage avec la chaleur !

    Ps : il n'y a pas une piscine à Heilbronn ? ;) Enfin, elle doit surement déborder de gens avec ces températures...

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    1. Si il y a une piscine (même plusieurs), j'y vais sûrement demain matin pendant qu'il ne fera pas trop chaud... Aujourd'hui je dois aller travailler :) (bonheeeeeeur)

      Encore, les moustiques, ce sont les insectes que je crains le moins. Bien sûr je m'autoflagelle quand il y en a un qui vole trop près de moi mais ça ne me dérange pas plus que ça. Par contre, j'ai n'ai aucune pitié face aux autres insectes. J'en avais la phobie étant petite, ça va beaucoup mieux aujourd'hui mais j'ai du mal à être totalement friendly avec eux. Bien sûr c'est toujours mieux quand ils sortent d'eux mêmes, ça m'évite un combat sanguinaire ^^

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